Dégout, peur, fascination, les sculptures de Francesco Albano interrogent. Son crédo : des amas de peau à l’apparence humaine confectionnés à base de latex, de cire, de polyester, de fer… La violence des œuvres de l’italien domine dans ce labyrinthe de cellulites, de rides et d’os qui représentent le relâchement de la peau. Suspendue, pelée, pliée et même fusionnée à des meubles et des cages, la peau est ici monstrueuse.
Mais point d’horreur sans message. Les carcasses de Francesco Albano sont là pour dénoncer un mal sociétal. L’anorexie, l’obésité, la chirurgie esthétique et le malaise général avec le corps, voici les thèmes qu’il aborde à travers ses créations morbides. Et lorsque le sculpteur fait une référence aux artistes d’antan, il transforme La petite danseuse de Degas en amas de graisse dégoulinant d’un tutu dans « Ballerina ». Quelle sublime laideur !
+ Francesco Albano
+ www.albanofrancesco.blogspot.fr
Julie Baquet © Art and Facts
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